Balade nantaise.
Il y a les cabas des filles de Graslin
Aux cheveux qui serpentent dans la rue du Calvaire
Le Samedi aux étales des boutiques, au travers
De mon pas d’amant quémandant un câlin.
Il y a aux terrasses, s’asseyant pour pouffer
D’élégantes nantaises aux sourires de speakerines
Qu’un soleil déserteur éloigna des vitrines
Au profit du pavé des ruelles du Bouffay.
Il y a de l’amour aux rivages de l’Erdre
Là où mouillent les péniches sous le pont de Saint-Mihiel.
Tandis qu’un crépuscule prête aux flots un teint miel
Dans mes songes je laisse ton visage me perdre.
Il y a dans mes poches quelques sous et mes doigts.
La démarche voûtée, regardant le bitume
Je flâne sous mon béret et comme à la coutume
Nantes me toise, me reproche de toujours t’aimer, toi.