Je suis comme vous

Publié le par mahogany

Et moi, je suis comme vous. Je ne suis que le résultat d’une déception amoureuse.

 

Je suis comme toi Matthieu.  La vraie différence entre nous, c’est que moi,  j’ai la détresse pudique. J’ai dépassé depuis longtemps le stade de la résignation au profit de la rébellion. Je leurre mon monde avec mes sourires confiants,  ma fierté en guise de Cerbère.  Tu abuses d’efforts soumis avec pour seul dessein d’appartenir, oubliant de posséder. Car si les femmes refusent d’être acquises, elles veulent être conquises.

 

Je ne serais jamais tiens Candice. Tu m’attires, comme tous les paradoxes, mais ta véhémence à vouloir distancer ton âge est caractéristique de ta candeur, justifiant le choix judicieux de ta mère quant à ton prénom.

 

Je suis devenu égocentrique par prolongement de mon célibat. Et comme toute personne ayant été amoureuse un jour, je subis ce dernier.

 

Car moi, je suis comme vous. Je ne suis que le résultat d’une déception amoureuse.

 

Les soirs de spleen, la guitare de Kate Walsh accompagne ma langueur.  Confiné dans ma chambre je barricade ma solitude.

 

Trop d’histoires inachevées et  trop de points de suspension ont contribué à conjuguer mon cœur au conditionnel et à mettre les mièvreries de ma vie sentimentale entre parenthèses.

 

 Je trouve  la phrase précédente d'un « gnan-gnan »...

 

Je suis écœuré, comme quand j’ai trop mangé de flanc, écœuré comme la sensation qui succède a l'abus. 

 

 Je ne suis pas un prétendant. Je ne suis pas un exemple. Je ne suis pas fort.

 Je suis un résigné. Je suis quelconque. Je suis distant.

 

Je ne pourrais plus jamais faire confiance, pourtant je n’ai jamais été trompé.

 

 

Aussi longtemps que je le pourrais, je vivrais dans mon monde. Un monde où l’alcool aide à sourire, où mon lecteur mp3 aide à marcher longtemps, un monde où le sexe est un substitut aux sentiments.

Un monde où l’échec des relations est le mal de toute une génération, où la course à la passion tue les couples à l’usure, un monde où l’idylle amoureuse n'appartient qu' à autrui, un monde ou s'entremêlent dans vos entrailles envies frustrées et résignation désespérément cartésienne.

 

Un monde à défaut de mieux, à l'abri du bonheur, le cœur en jachère.

 

Regardez mieux. Mon monde n’est pas si différent du votre.

 

Car moi, je suis comme vous. Je ne suis que le résultat d’une déception amoureuse.

 

 

Publié dans Introspections

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> J etrouve très réalisite ce passage : Un monde où l’alcool aide à sourire, où mon lecteur mp3 aide à marcher longtemps, un monde où le sexe est un substitut aux sentiments.<br /> <br /> Clara C.<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> merci bien de votre passage sur mon blog<br /> <br /> <br />
&
<br /> La pudeur, parfois, ça évite d'attraper froid. Notamment en cette saison.<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> de pudique, je n'ai que ladétresse.<br /> <br /> <br />
C
<br /> tres beau texte!<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Le titre est incohérent au reste du texte ou bien il y a une subtilité que je n'ai pas saisi.<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Sans vouloir être vexant, si tu ne vois pas, c'est que tu n'as pas saisi. J'ai l'impression peut être pompeuse d'être intelligible.<br /> <br /> <br />
J
<br /> Tu n'es pas quelconque !<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> HA oui. Je le suis. et ç ame va parfaitement<br /> <br /> <br />