Spontanées...

Publié le par mahogany



Problème de langue.


On m’a souvent affublé du titre honorifique de « langue déliée à outrance ». Parallèlement, j’ai récemment été, par voie salivaire, contaminé par la mononucléose. Ma langue est définitivement le muscle que j’utilise le plus mal.




Va-pied-nu.

Je l’ai dit dans un de mes précédents articles : La raison pour laquelle je n’ai pas encore trouvé chaussure à mes pieds est très certainement mon attachement à marcher pieds nus, et ce malgré les opportunités qui se sont présentées à moi.
Je suis le Yannick Noah de cette métaphore du couple.




Apparition.

Depuis la grande baie vitrée encastrée contre le mur de mon bureau donnant sur l’extérieur, la timidité des rares rayons de soleil dans ce ciel de printemps à suffit à extirper des couleurs aux nuages gris qui tapissent le firmament comme une mousseline de poussière.
Aussi loin que je me souvienne, L’arc en ciel qui en résulte constitue la seule et unique fois où j’entraperçus de la couleur depuis ma cage d’employé.




Urban addict.

Ne me parlez pas de contrées verdoyantes.
Parlez-moi du centre ville. Ultra urbain.
Parlez-moi des pavés qui carrellent la rue Kervégan telle une mosaïque instable.
Parlez-moi des immeubles penchés du vieux Bouffay qui semblent jaillir du sol comme des tulipes de béton.

Parlez-moi des passages cloutés qui zèbrent l’asphalte.

Parlez-moi des reflets biscornus sur le miroir flouté que devient la Loire une fois la nuit tombée, digne des plus belles toiles impressionnistes.
Parlez-moi de foule, de fourmillements de mots, d’existences qui se croisent, de clinquement de verres aux terrasses, de bruits, de martèlement du bitume par les talons.
Parlez-moi d’effusion.

Parlez-m’en uniquement, mais ne m’y confondez pas. Ultra urbain, mais omniscient.




Réservoir boy.


C’est parce que mon être ne constitue qu’une citerne émotionnelle que je serais perpétuellement d’humeur instable. Et c’est parce que - comme pour chaque réceptacle- il m’arrivera de déborder que je me préserve.
Je ne connais pas ma contenance mais je sais que chaque coup au cœur augmentera mes chances d’humidifier mes iris. Aussi, je me garde d’être sentimentalement exposé.
Etre à fleur de peau signifie pour moi, être au plus proche de ma zone de débordement.
Sur la route de notre relation, tu devras apprendre à deviner ma capacité sentimentale chemin faisant.
J’appelle ça "aimer".


Publié dans Brêves...

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C
Des nouvelles brêves, quelques lignes, Les mots justes, soupesés juste ce qu'il faut pour les délecter, les apprécier.
Répondre
M
<br /> <br /> La réciprocité étant rare, je me réjouis qu'elle opère quand au plaisir ressenti l'un et l'autre aprés la lecture d'articles de nos blogs respectifs.<br /> <br /> <br /> <br />