Owned !
Aparté :
J'ai eu envie de faire quelque chose de différent n'en déplaise à mon lectorat (aussi minime soit-il, mais n'est ce pas là une caractéristique de l'élite...?). C'est léger, gratuit et ça détend.
Bien à vous
Maogany
_ Bonsoir ! Pricillia je présume ?
_ Et si je dis non et que tu présumais mal ?
_ Bah je m’assiérais quand même à ta table.
_ Je t’en prie.
_ Je suis désolé, je suis un peu en retard.
_ Le retard de l’un dépend de l’attente de l’autre. Je ne t’ai jamais attendu. Je t’ai trouvé.
_ Je commence à m’extasier sur de la rhétorique pédante de comptoir qu’après deux pintes de twist.
_ Waouw !!!! Combinaison d’humour, de remise en place et d’aveux d’alcoolisme. Où étais tu tout ce temps, prince de LU ?
_ Dans ton cul. Que vas-tu prendre après ton café ?
_ La même chose que toi.
_ Ca ferait de toi une femme très souple.
_ (…) Si j’ai bien compris ta blague, c’est aussi fin que vulgaire.
_ Oui, c’est le syndrome de Jean Marie Devos. Deux pintes de twist s’il vous plait ! Ha merde j’ai oublié ta commande. Trois pintes de twist s’il vous plait !
_ A partir de quand as-tu dans ton cerveau grivois, commencé à penser au sexe ?
_ Pardon ? Je n’ai pas entendu ce que tu dis, je pensais à Katsuni. Donc ?
_ ….
_ Je suis un homme normal, donc un obsédé. Je ne serais pas là avec toi à partager ces pintes si au sexe je ne pensais pas.
_ Tu ne me parle que pour le cul ?
_ Bah pour les seins et tout le reste aussi…
_ ….
_ Ta franchise est honorable, mais insuffisante.
_ Insuffisante par rapport à quoi ?
_ Par rapport au temps que je te concède. Je te laisse avec tes trois pintes. Je rentre chez moi. Comment t’appelles-tu ?
_ Tu te fous de ma gueule ou quoi Pricillia ? Tu me fixe un rencart et tu bats en retraite au bout de cinq minutes comme un soldat italien et en plus te ne te rapelles pas de mon prénom ?
_ Je ne suis pas cette Pricillia que tu semble attendre. Je m’appelle Lucille. Je finissais un café avant de rentrer chez moi. Puis tu es arrivé.
_ Putain, mais pourquoi tu ne me l’a pas dit plus tôt ?
_J’ai répondu à ta question quant à mon identité. Ton assurance outrancière a fait le reste. Je suis souvent à ce café à ces heures. J’espère que le hasard qui nous a fait nous rencontrer permettra que l’on termine cette conversation.
_ Mais putain….
_ Non, moi c’est Lucille je t’ai dit. Bonne soirée et à bientôt je l’espère.
_ (…)
Trois pintes plus tard.
_ Bonsoir ! Tony je présume ? Moi c’est Pricillia. Désolé du retard.
_ Mais alors toi, t’es vraiment qu’une sale morue !!! Pas étonnant que tu squates les sites de rencontre à chercher un pauvre type qui voudrait de toi. Me faire poireauter et passer pour un con … Sombre conne ! Je me casse et ne te dis pas bonsoir.
Moralité(s) : Une fausse pricilla < une vrai Lucille ; La mauvaise foi est trop souvent caractéristique de gros cons ; Qui commande trois pintes en rencart, rentre chez soit en pétard, avec le dard dans le falzar, et pas de nibars au plummard.